Moniteur d’auto-école : salarié ou indépendant ?!

Voiture, poids lourd ou moto, la conduite de ces véhicules n’a plus de secrets pour vous ? Votre activité vous plaît mais vous souhaiteriez gagner en souplesse et en liberté pour ainsi choisir vos horaires et vos clients ? ExcelForma fait le point sur la réglementation et les astuces à connaître pour bien démarrer votre activité de moniteur d’auto-école indépendant !

L’activité de moniteur d’auto-école

Le moniteur d’auto-école, aussi appelé enseignant de conduite est un professionnel chargé d’accompagner les futurs conducteurs dans l’apprentissage technique de la conduite de véhicules, mais aussi dans l’acquisition des bons comportements à adopter sur la voie publique.Sa mission peut se découper en trois phases :

  1. la phase d’enseignement, généralement en cours collectif, du code de la route en vue de l’obtention de l’examen
  2.  la phase pratique et individualisée où le moniteur enseigne à l’élève la conduite pratique d’un véhicule motorisé
  3.  l’accompagnement du candidat le jour de l’examen du permis de conduire

En tant que moniteur d’auto-école, votre mission principale sera l’apprentissage des bons réflexes au conducteur débutant, afin que celui-ci puisse conduire son véhicule en toute sécurité, pour lui comme pour les autres. Vous devrez donc à la fois être vigilant et prudent mais aussi pédagogue et patient !

Les conditions requises pour devenir moniteur d’auto-école

L’enseignement en tant que moniteur indépendant est soumis à certaines conditions :

  •  être âgé d’au moins 20 ans
  •  être titulaire du permis B dont la période probatoire a expirée (2 ou 3 ans selon la méthode d’apprentissage)
  •  disposer de sa propre voiture à double commande (achat, location…)
  •  ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation citée par l’article L. 213-3 et l’article R. 212-4 du Code de la route.

Vous devrez par ailleurs justifier d’une formation spécifique pour exercer le métier de moniteur d’auto-école. Vous aurez alors 3 possibilités :

  1.  le titre professionnel d’ ECSR (Enseignant de la Conduite et de la Sécurité Routière)
  2.  le CAPEC (Certificat d’aptitude professionnelle à la conduite des véhicules terrestres à moteur) pour les véhicules relevant de la catégorie B, B1 et BE
  3.  le CAPP (Certificat d’aptitude professionnelle et pédagogique), ou du BSAT (brevet spécialiste de l’armée de terre), mention instruction élémentaire de la conduite permette d’enseigner la conduite de véhicules de catégorie B, B1 et BE.

Une fois ce diplôme obtenu, vous devrez faire une demande d’ ATRE (Autorisation Temporaire Restrictive d’ Exercer). Cette demande sera déposée soit à :

  •  la DRIEA pour les moniteurs situés à Paris ou dans les départements limitrophes
  •  la direction départementale de la préfecture du lieu de résidence du demandeur, pour les autres
  •  Diplôme du BEPECASER

En cas de réponse favorable, cette autorisation est délivrée dans un délai de 2 mois (à défaut de réponse, la demande est rejetée) pour une durée de 5 ans. Attention ! Le renouvellement doit être effectué 2 mois avant l’expiration. Bon à savoir : La voiture que vous utiliserez devra obligatoirement être à double commande.

Moniteur auto-école : une indépendance encadrée

Vous pouvez faire le choix d’exercer cette profession soit en étant salarié d’une école de conduite, soit en choisissant le statut d’indépendant. L’auto-entrepreneuriat constituera alors une option intéressante !

  • L’interdiction d’enseigner la conduite hors cadre auto-école

La loi est formelle sur ce point : le moniteur d’auto-école indépendant ne peut dispenser des cours directement à des élèves. En effet, il est obligé de passer par l’intermédiaire d’une auto-école. En réalité, les clients du moniteur sont les auto-écoles et non les élèves.

  • Le moniteur indépendant : une souplesse de fonctionnement

En tant qu’indépendant, vous ne serez pas lié par un contrat de travail à l’auto-école mais par un contrat de prestation de service. Il ne s’agit plus d’un rapport employé-employeur mais d’un rapport prestataire-client. En tant que prestataire, ce dernier jouit d’une certaine liberté dans l’organisation de son activité. Il doit par ailleurs, à l’instar d’une entreprise, proposer ses services à plusieurs auto-écoles simultanément lui permettant de ne pas se retrouver en situation de salariat déguisé.

Un profil qui attire les auto-écoles

Les auto-écoles tirent en effet un avantage indéniable à travailler avec des moniteurs indépendants dans la mesure où sa sollicitation peut varier en fonction de l’activité. Outre l’absence de paiement de cotisations sociales, le recours à des indépendants dépendra de l’activité, de sorte que le coût de leurs interventions variera en fonction de la demande (contrairement à un salarié dont le coût est fixe : peu importe le nombre d’élèves et/ou de cours, le moniteur salarié est généralement payé tous les mois le même montant). Bon à savoir : Si vous êtes salarié d’une auto-école et vous souhaitez compléter vos revenus par une activité de moniteur en auto-entrepreneuriat ? Pensez à vérifier votre contrat de travail, celui-ci peut en effet être assorti d’une clause d’exclusivité vous empêchant d’exercer pour d’autres auto-écoles.

Comment lancer votre activité de moniteur d’auto-école ?

1 – Anticiper le budget nécessaireVous avez suivi toutes les étapes pour devenir moniteur d’auto-école indépendant ? Il ne vous reste plus qu’à trouver un véhicule à double commande. En fonction de votre budget, vous aurez le choix entre :

  •  la location longue durée : il s’agit d’une solution intéressante si vous n’avez pas d’apport de départ. Vous versez chaque mois une somme définie, en échange de l’utilisation du véhicule.
  •  la location avec option d’achat : vous aurez ici la possibilité d’acheter le véhicule que vous louez. Les modalités d’acquisition devront être mentionnées précisément lors de l’élaboration du contrat.
  •  l’achat : vous pourrez ainsi utiliser plus librement votre véhicule, ne pas limiter les kilomètres parcourus et revendre votre voiture quand bon vous semble.

N’oubliez pas que les assurances dont vous devrez vous acquitter seront aussi une charge fixe importante. Quelle que soit l’option choisie, il vous faudra donc prévoir un budget adapté. À noter que la location longue durée peut constituer une première étape pour tester plus sereinement votre activité et donc vous constituer un apport, en vue de l’achat d’un véhicule.

2 – Faire des formations optionnelles

Afin d’ajouter plusieurs cordes à votre arc, vous pouvez continuer à vous former et ainsi vous spécialiser. Le BAFM (Brevet d’aptitude à la formation des moniteurs) permet par exemple de devenir formateur de moniteur d’auto-école. Il s’agit du diplôme le plus élevé de la profession. L’accès à la formation est donc soumis à l’obtention de l’ECSR ou d’un diplôme équivalent. Élargir vos compétences peut constituer une excellente stratégie pour justifier des tarifs plus élevés et diversifier votre activité.

3 – Vous faire connaître

En tant que moniteur indépendant, vous ne bénéficiez pas d’une visibilité aussi importante que les auto-écoles classiques. À vous donc de créer votre propre vitrine, par le biais d’un site internet par exemple ! Vous pourrez y mentionner votre expérience, vos formations et vos tarifs. Pensez également à faire connaître votre activité autour de vous, en démarchant notamment les auto-écoles qui pourraient avoir besoin de renforcer leur équipe de manière ponctuelle. Une étude de marché préalable peut alors s’avérer judicieuse pour évaluer les secteurs géographiques en tension.

4 – Les plateformes en ligne

Pour vous proposer toujours plus d’indépendance, de nouveaux types d’auto-écoles 100 % digitales ont fait leur apparition, comme Ornikar ou Lepermislibre. Ces formules exclusivement en ligne permettant à un moniteur d’auto-école indépendant d’être mis en relation avec des élèves pour des leçons de conduite. Malgré un lien direct avec l’apprenti conducteur, cette méthode reste tout à fait légale ! Le fonctionnement est relativement simple : l’auto-école dispose d’une plateforme en ligne sur laquelle moniteurs indépendants et élèves s’inscrivent. L’élève sélectionne des plages horaires et les moniteurs acceptent ou non les missions. Le fonctionnement est très proche de celui d’Uber. Avec ces plateformes, le moniteur n’a donc pas besoin de démarcher les auto-écoles pour réaliser ses premières missions !

[rs_space height="200px"]

Recevez gratuitement le livret qui vous explique ce qu'il faut savoir sur le VTC

[rs_image_block align="align-center" image="9395"]
[rs_contact_form form_id="9568" notification="Nous vous apportons une réponse sous 24H"]
[rs_space height="200px"]