Le ton monte entre SFR et l’Arcep

Le régulateur des télécoms (Arcep) a critiqué le plan de déploiement de la fibre de SFR. Dans un courrier envoyer a l’ARCEP Michel Combes, le PDG de l’opérateur, leur répond afin de leur expliquer la stratégie du groupe.

Nouvelle passe d’armes entre SFR et l’Arcep

SFR, l’opérateur au carré rouge, a adressé une lettre de « mise au point », vendredi, au président de l’Arcep, Sébastien Soriano, après les attaques publiques de ce dernier, contre leurs plan Fibre.

L’opérateur a annoncé, cet été, son intention de fibrer toute la France d’ici à 2025, tout seul, sans subvention publique, bousculant le plan « Très haut débit » tel qu’il a été défini par l’Etat. Sébastien Soriano a carrément qualifié cette initiative de « danger pour l’aménagement du territoire ».

A travers ce courrier, Michel Combes donne une leçon d’économie au président de l’Arcep, polytechnicien et très bon connaisseur des télécoms. « L’investissement dans les réseaux est le cœur de nos business model. Sans réseau, pas de clients. Sans client, pas de croissance. C’est la base du modèle économique. » Une façon de dire que c’est à SFR d’apprécier la rentabilité de son réseau, pas au régulateur.

La problématique des campagnes

Le plan de SFR pose surtout question dans les campagnes, zones difficilement rentables, où l’Etat et les collectivités territoriales ont donc, par conséquent, prévu de cofinancer les déploiements de la fibre avec les opérateurs télécoms. Mais SFR veut, lui, déployer son réseau tout seul, et est même allé jusqu’à menacer de le bâtir en parallèle des réseaux publics !

Après avoir joué pendant des semaines au franc-tireur, SFR semble cependant aujourd’hui prêt à adoucir le ton. Michel Combes dit ainsi, dans son courrier, vouloir « proposer une solution respectueuse du rôle des collectivités et des pouvoirs publics. »

Pas de détail sur les financements

De même, le PDG de SFR n’apporte aucun détail sur la manière dont il entend financer ces déploiements d’un coût de plusieurs milliards d’euros. Ce sujet cristallise pourtant toutes les critiques contre SFR. « Il n’y a pas de chèque dans l’enveloppe ! » a même estimé Mounir Mahjoubi le secrétaire d’Etat au numérique.

Quelques points de concordance entre SFR et l’ARCEP

Le seul point sur lequel l’Arcep soutient l’opérateur concerne une nouvelle répartition entre Orange et SFR des moyennes agglomérations à couvrir en fibre optique. Car le régulateur redoute des retards. SFR et Orange ont conclu un accord, il y a quelques années, selon lequel le premier couvre 10 % de la zone et le second 90 %, mais SFR en veut plus. Chez Orange, c’est le sujet qui fâche : l’opérateur a déjà dit dix fois qu’il n’y était pas favorable. Et qu’un changement n’aboutirait qu’à ralentir la cadence. SFR n’est donc pas au bout de ses peines.

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