Dédiée ou mutualisée, la fibre optique prend le pas sur le xDSL

A mesure que le déploiement de la fibre optique progresse en France, les entreprises s’y raccordent pour augmenter leur bande passante. Le caractère plus ou moins critique de leurs applications définit le type de solution à mettre en place. « Nous constatons que les besoins en débit de nos clients entreprises doublent tous les ans. Il n’y a encore pas si longtemps, cette hausse avait lieu tous les 18 mois. Le réseau cuivré va donc très vite atteindre ses limites », constate Céline Lazard, responsable marketing chez Bouygues Télécom. Géraldine Steinberg, directrice marketing stratégie et innovation au sein de la division connectivité chez Orange Business Services confirme cette tendance et explique : « les applications dans le cloud, les communications unifiées, en particulier la vidéoconférence, et les collaborateurs mobiles consomment toujours plus de ressources sur le réseau, augmentant le besoin en bande passante des entreprises ».

La fibre optique répond à ces besoins croissants en capacité. Et le taux d’adoption progresse, notamment à mesure que les opérateurs déploient les infrastructures nécessaires « Selon l’Idate, près de 30% des PME sont raccordées en fibre optique. On sait que ce taux sera à moyen terme de 100%. Pour cela il faut que la couverture en fibre optique soit suffisante pour que les entreprises en bénéficient dans les meilleures conditions, tarifaires notamment », explique Celine Lazard de Bouygues Telecom. Cet opérateur a par exemple vu son parc d’entreprises raccordées à la fibre optique doubler en deux ans.

Différentes techniques permettent un raccordement en fibre optique: les offres opérées par les opérateurs télécoms (FTTH, FTTB, FTTO, FTTE…) et la fibre noire. Mais en matière d’usages, les offres sont réparties en deux catégories: la fibre dédiée et la fibre mutualisée.

La fibre dédiée est coûteuse mais offre de la QoS

Une entreprise peut décider de gérer son propre service de fibre optique, sans passer par un opérateur télécom. Pour cela elle s’appuie sur un réseau de fibre noire, c’est à dire de la fibre optique inactive, qu’elle a la charge d’activer en installant et opérant les équipements optiques nécessaires. L’entreprise déploie et gère enfin ses applications sur ce réseau en y appliquant tous les couches de services qu’elle souhaite (sécurité, qualité de service…).

En général, cette option est utilisée pour interconnecter les sites majeurs aux datacenters. L’entreprise est autonome mais doit avoir les ressources humaines nécessaires pour opérer une telle infrastructure. Mais aujourd’hui, la majorité des entreprise achètent des services de fibre optique, packages et délivrés par les opérateurs télécoms.

Ainsi, une fibre dédiée, opérée par un opérateur, est exclusivement réservée à une entreprise. Les débits symétriques sont garantis point à point et oscillent entre une dizaine de Mbps et plusieurs Gbps, en fonction des besoins. Le temps de rétablissement de service en cas d’interruption est également garanti. Il est en général de 2h, 4h ou 24h, selon les offres. De plus, la fibre dédiée permet de définir des niveaux de qualité de services aux applications, couvrant ainsi les besoins de disponibilité aux plus critiques d’entre-elles.

« La fibre dédiée est installée à la demande, sur les sites stratégiques et est disponible partout en France. Neuf sites sur dix peuvent y prétendre, souligne Géraldine Steinberg d’Orange Business Services. C’est aussi le service le plus cher car il inclut un prix de raccordement lié à la localisation géographique de chaque site ». Autrement dit, plus un site à interconnecter est éloigné d’un centre ville, plus le prix d’une offre de fibre dédiée augmente. « Un service à 10 Mpbs symétrique coûte moins de 600€ par mois dans les centres villes des grandes métropoles, et peut atteindre 1000€ par mois en zone rurale », illustre Céline Lazard de Bouygues Telecom.

La fibre mutualisée, est bon marché mais partagée avec tous

Lorsque certains sites ont besoin de performance à moindre coût, les entreprises peuvent également se tourner vers des offres d’entrée de gamme, identiques aux offres grand public de type FTTH. Disponibles au prix des offres ADSL, soit à partir d’une quarantaine d’euros par mois, ces offres n’incluent aucune qualité de service puisque les échanges transitent sur une infrastructure partagée entre les plusieurs utilisateurs, particuliers et entreprises.

Il est toutefois possible de définir des classes de services permettant au routeur de l’entreprise de classer et prioriser les flux avant qu’il ne soient envoyés sur le réseau. Ensuite, une fois sur le réseau mutualisé, les communications de tous les utilisateurs sont gérées de façon égale. Pour sécuriser les communications et les systèmes d’information, les opérateurs proposent des services de VPN au-dessus de leurs offres de fibre optique ainsi que des options de sécurité en coeur de réseau: pare-feu, anti-malware, anti-spam anti-virus…

[rs_space height="200px"]

Recevez gratuitement le livret qui vous explique ce qu'il faut savoir sur le VTC

[rs_image_block align="align-center" image="9395"]
[rs_contact_form form_id="9568" notification="Nous vous apportons une réponse sous 24H"]
[rs_space height="200px"]